Attention, cette article date de plus de 10 ans. La classification ainsi que d’autres informations ont pu évoluer.
Présentation
Le genre Angraecum a été établi en 1804 par un explorateur et botaniste français, le colonel J-Baptiste Bory de St Vincent . Le nom vient d’un mot malais, « angurek », que les autochtones utilisent pour désigner les orchidées épiphytes dont la végétation ressemble à celle d’un Vanda.
Selon la classification de Dressler (1993), l’arbre généalogique des Angraecum est le suivant :
- Sous-famille : Vandoïdeae Endlicher
- Tribu : Vandeae Lindley
- Sous-tribu : Angraecinae Summerhayes
Avec un peu plus de 200 espèces, le genre Angraecum est le plus important du groupe angraecoïde. 75 % environ des espèces poussent à Madagascar, un grand nombre y étant strictement endémique ( on ne les trouve nulle part ailleurs ). Une trentaine d’espèces a colonisé l’Afrique continentale . Quelques espèces poussent dans les îles de l’Océan Indien, telles que Maurice, la Réunion, les Seychelles, les Comores.
On en trouve aussi une mais une seule au Sri Lanka (Angraecum zeylanicum). Depuis la découverte de Madagascar et des Iles de l’Océan Indien par les Européens au début du 16ème siècle, les premiers ouvrages mentionnant les Angraecum sont :
- Voyage à Madagascar et aux Indes Orientales de l’Abbé Rochon, publié en 1791.
- Voyage dans les quatre principales isles des mers D’Afrique de Bory de St Vincent, publié en 1803.
- Histoire Particulière des plantes orchidées recueillies sur les trois îles australes d’Afrique (île de France, actuellement île Maurice, île de Bourbon, actuellement île de la Réunion et Madagascar) de Louis-Marie Aubert Aubert du Petit-Thouars, publié en 1822.
Au fil des siècles, citons, chronologiquement, d’autres noms importants pour l’étude des angraecoïdes :
- Le Français Alfred Grandidier et son fils Guillaume,
- Le Révérend anglais Richard Baron,
- Le Révérend anglais William Ellis,
- Le Français Henri Humblot,
- L’Allemand Hildebrandt,
- Henri Perrier de La Bâthie pour son herbier de 20 000 spécimens dont il fit don au Museum de Paris en 1932,
- François Geay,
- Raymond Decary,
- Henri Humbert,
- René Viguier,
- On ne peut, bien sûr, passer sous silence le nom de Marcel Lecoufle, grand chasseur et collectionneur d’orchidées de Madagascar.
Si ces noms nous semblent familiers, c’est que bon nombre d’espèces d’orchidées et pas seulement des angraecoïdes, leur ont été dédiées :
- Angraecum baronii
- Angraecum humbertii
- Aerangis ellisii
- Bulbophyllum viguieri
- Gastrorchis humblotii
- Habenaria perrieri,
- etc…
De plus, le nom Angraecum était autrefois utilisé pour décrire des espèces qui ont, depuis, été placées dans d’autres genres tels que Aerangis, Jumellea, Rangaeris, etc…
A différentes périodes, plusieurs botanistes ont effectué des révisions du genre Angraecum en essayant de le diviser en sections. En 1973, le botaniste américain Leslie Garay a proposé 19 sections . Son travail sert toujours de référence :
- 7 sections sont strictement endémiques à Madagascar et les autres îles de l’Océan Indien.
- 10 sections sont communes à Madagascar et à l’Afrique continentale.
- 2 sections sont uniquement africaines.
Nota : le travail consignatoire de Perrier de la Bâthie, de 1939 à 1941, d’après « La Flore de Madagascar » de Humbert, est toujours utilisé pour les recherches taxonomiques actuelles.
Description
Taille : De 5 cm à 3 m et plus.
Tige : Sans tige, tige courte, tige moyenne ou longue, rempante, retombante ou grimpante.
Feuilles : Fines à épaisses, aplaties ou en gouttière, parfois même térètes (en forme d’aiguilles de pin), à l’extrémité légèrement bilobée.
Tiges florales : Axillaires, uniflores à multiflores.
Fleurs : Petites à très grandes, parfois non résupinées, blanches, certaines plus ou moins colorées de vert, brun ou ambre ; labelle large, concave, la base se terminant par un éperon nectarifère plus ou moins long.
Nota : le labelle concave, non divisé, toujours pourvu d’un éperon ainsi que la colonne terminée par une profonde division, sont des marques caractéristiques du genre.
Parfum : Vespéral ou nocturne, parfois puissant et entêtant.
Pollinisation
La pollinisation est assurée par des papillons de nuit dont la longueur du proboscis (trompe) est adaptée à la longueur de l’éperon. Les papillons de nuit viennent récupérer le nectar au fond de l’éperon et sont guidés vers les fleurs par la couleur blanche du labelle, bien visible la nuit, et par le parfum puissant des fleurs.
L’exemple le plus typique est celui de l’Angraecum sesquipedale.
Découvert en 1822 par Aubert Aubert du Petit Thouars, son pollinisateur est resté inconnu pendant plus d’un demi-siècle. Fasciné par la longueur de l’éperon, Charles Darwin, en 1862, avait émis l’hypothèse de l’existence d’un papillon de nuit possédant un proboscis de 30 à 33 cm de long, capable d’atteindre le nectar au fond de l’éperon. On le traita de fou !…
Quand, un certain nombre d’années plus tard, on découvrit ce papillon de nuit, on le nomma, en l’honneur de Darwin, Xanthopan morgani praedicta.
Angraecum : les 19 sections
Nous allons maintenant voir quelques exemples d’Angraecum.
Comme il serait fastidieux de faire une revue de détail complète des 19 sections mentionnées plus haut, je ne ferai que citer les sections qui se composent de plantes à la végétation très réduite et aux fleurs microscopiques et qui n’offrent donc d’intérêt que pour le collectionneur très, très averti. La majorité des espèces en culture appartient à seulement 4 sections :
- Angraecum
- Arachnangraecum
- Humblotiangraecum
- Perrierangraecum
En raison de son extrême diversité et selon les critères de base (taille des fleurs, beauté, durabilité), le genre Angraecum est l’un des plus originaux. Malheureusement, on ne trouve qu’un quart environ des espèces dans les catalogues des vendeurs professionnels.
Voici quelques espèces intéressantes parmi les 19 sections…
1 – Section Acaulia Garay
6 espèces (Madagascar) – petites fleurs vert jaune.
2 – Section Dolabrifolia (Pfitz) Garay
4 espèces (Afrique) – section uniquement africaine, longues tiges feuillues, petites feuilles charnues, compressées bilatéralement, toutes petites fleurs blanches.
• Angraecum distichum Lindley
Toute l’Afrique Centrale – épiphyte en forêt dense de 200 à 1600m, en ombre assez dense, à cultiver en environnement tempéré (tolère le tempéré-chaud).
• Angraecum bancoense Van der Burg
Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire – même type d’habitat que le précédent ; souvent confondu avec lui, mais fleurs + petites et éperon différent. Les 2 espèces peuvent former de belles plantes spécimen couvertes d’une multitude de fleurs.
3 – Section Pectinaria (Bentham) Schlechter
7 espèces (Madagascar, Afrique , Comores, Mascareignes) – longues tiges feuillues, inflorescences uniflores. Particularité de la fleur : l’ovaire est sessile (peut se détacher).
• Angraecum pungens Schlechter
Cameroun, Guinée, Nigeria, Zaïre – épiphyte en forêt dense, ombre épaisse, humidité élevée, tiges pendantes pouvant atteindre 50 cm, petites fleurs blanches.
• Angraecum doratophyllum Summerhayes
São Tomé – Forêt humide, 1000 à 2000 m d’altitude, à cultiver en ombre dense et avec une humidité importante.
• Angraecum subulatum Lindley
Même habitat, même type de plante.
4 – Section Perrierangraecum Schlechter
Environ 30 espèces (Madagascar essentiellement) – espèces intéressantes : plantes à tige courte, inflorescences uniflores (sauf exception) mais souvent plusieurs inflorescences simultanées, fleurs assez grandes, parfois plus grandes que la plante.
• Angraecum bicallosum H.Perrier
Madagascar – épiphyte à 1000 m sur la montagne d’Ambre au nord de l’île, tige en zigzag jusqu’à 75 cm de long, grandes fleurs (8 cm x 11 cm), à cultiver en faible lumière, en serre tempérée, humide.
• Angraecum breve Schlechter
Madagascar – épiphyte en forêt couverte de lichens à 1800 m, à cultiver en serre tempérée, en forte lumière, repos relatif et fraîcheur en hiver.
• Angraecum compactum Schlechter
Madagascar – épiphyte en forêt de 700 à 2000 m, 2 à 3 fleurs (6 cm + 10 cm d’éperon), à cultiver en serre tempérée, en lumière assez faible, redoute la déshydratation.
• Angraecum didieri Baill.
Madagascar – épiphyte en forêts orientales et centrales où l’hiver est frais et assez sec, 600 à 1500 m, serre tempérée, lumière très moyenne, douche quotidienne en été, un
« must » quand on n’a pas de place.
• Angraecum dryadum Schlechter
Madagascar – épiphyte en forêt persistante humide, de 1000 à 2000 m, serre tempérée, lumière moyenne.
• Angraecum elephantinum Schlechter
Madagascar – épiphyte de taille moyenne à fleurs remarquables (7 cm + 11 cm d’éperon), sépales ambre ou pêche, labelle blanc pur, serre tempérée en bonne lumière.
• Angraecum equitans Schlechter
Madagascar – épiphyte de petite taille en forêts recouvertes de lichens à 2000 m, serre tempérée à tempérée-fraîche en lumière faible.
• Angraecum litorale Schlechter
Madagascar – épiphyte en forêts côtières jusqu’à 500 m d’altitude, serre tempérée-chaude en bonne lumière.
• Angraecum rutenbergianum Kraenzel
Madagascar – espèce de petite taille, épiphyte parfois mais plus souvent lithophyte en situation très exposée, de 1500 à 2200 m, fleurs blanc pur, bout de l’éperon vert (5,5 cm + 12 cm d’éperon), serre tempérée à fraîche en très bonne lumière.
5 – Section Conchoglossum Schlechter
Une dizaine d’espèces (Madagascar et Afrique) – plantes à longues tiges, nombreuses inflorescences de 1 à 2 petites fleurs.
• Angraecum erectum Summerhayes
Kenya, Ouganda, Tanzanie, Zambie – forêts de bord de rivière, à l’ombre, sur des troncs verticaux, de 1300 à 2100 m, serre tempérée à tempérée-fraîche, en situation ombrée et humide.
6 – Section Filangis Garay
7 espèces moins intéressantes.
7 – Section Angraecoides (Cordem) Garay
Une vingtaine d’espèces, longues tiges, plusieurs inflorescences, 1 à 2 fleurs assez petites, vertes, vert jaune ou orangées, rarement blanches, à éperon cylindrique ou en forme de club de golf.
• Angraecum chevalieri Summerhayes
Toute l’Afrique Centrale – épiphyte en forêt humide de 1100 à 1200 m, espèce peu spectaculaire mais assez facile à trouver. Serre tempérée, situation ombrée et humide.
8 – Section Pseudojumellea Schlechter
3 espèces (Madagascar et Mascareignes)
• Angraecum mauritianum Frapp.
Madagascar, Maurice – épiphyte en forêt persistante humide et en bordure de forêts, de 200 à 1400 m, tige branchue, aplatie, sinueuse, jusqu’à 40 cm, fleurs blanc pur (1,5 cm + 8 cm d’éperon).
9 – Section Arachnangraecum Schlechter
17 espèces, 1 sous-espèce, 5 variétés (Madagascar, Afrique, Mascareignes) – toutes les espèces de la section sont intéressantes à une exception près ( Angraecum conchiferum). Il s’agit de plantes grimpantes, souvent grandes, un peu comme la vanille, il faut donc les cultiver attachées à un piquet moussu planté dans un pot contenant de l’écorce. 1 à 2 fleurs par inflorescence, grandes, blanches/vertes.
• Angraecum birrimense Rolfe
Cameroun, Ghana, Côte d’Ivoire, Libéria, Nigéria, Sierra Leone – forêt d’arbres à feuilles persistantes, à cultiver en serre chaude, humide, en situation ombragée, fleurs de 12 cm, éperon de 5 cm.
• Angraecum eichlerianum Kränzlin
Angola, Cameroun, Gabon, Nigéria, Zaïre – même type de culture que le précédent, 1 à 4 fleurs par inflorescence, fleur jusqu’à 20 cm de long.
• Angraecum germinyanum Hook.f.
Madagascar – forêt moussue, 1000 à 2000 m, serre tempérée-chaude, lumière moyenne ou même faible, fleurs blanches teintées d’ambre, de 15 cm de long, non résupinées (labelle vers le haut).
• Angraecum infundibulare Lindley
Habitat : forêts de zones chaudes et humides de 1150 à 1300m d’altitude. Distribution : Cameroun, Ethiopie, Kenya, Nigeria, Ouganda, Principe
• Angraecum mirabile Schlechter
Madagascar – tige de seulement 15 cm de haut
• Angraecum popowii Braem ( décrit en 1991 )
Madagascar – épiphyte à 1200 m, serre tempérée, lumière moyenne, peut-être simplement une variété de Angraecum teretifolium.
• Angraecum viguieri Schlechter
Madagascar – épiphyte en forêts humides de persistants à 900 m, parfois presque en plein soleil, saison sèche/humide très distinctes d’où culture en serre tempérée-chaude en forte lumière, fleurs teintées de brun, orange, saumon ou jaune, de 14 cm sur 13 cm de haut, éperon de 13 cm.
10 – Section Gomphocentrum (Bentham) Garay
Une vingtaine d’espèces et 2 variétés (Madagascar, Afrique, Mascareignes) – plantes moins intéressantes à tiges courtes, fleurs nombreuses, petites, de texture fine, de couleur verte ou jaune.
• Angraecum caulescens Thouars
Madagascar, Mascareignes – du vrai chiendent !
11 – Section Lepervenchea (Cordem.) Schlechter
8 espèces (Madadagascar).
12 – Section Lemurangis Garay
9 espèces.
13 – Section Nana (Cordem.) Garay
20 espèces à très petites fleurs translucides.
14 – Section Boryangraecum Schlechter
Une douzaine d’espèces, très semblables à celles de la section Nana.
15 – Section Chlorangraecum Schlechter
Madagascar et Comores 5 à 6 espèces à tiges très courtes, presque inexistantes.
• Angraecum chloranthum Schlechter
Madagascar – épiphyte de 800 à 900 m
• Angraecum scottianum Rchb.f.
Seule espèce de la section originaire des Comores – épiphyte en forêt de 400 à 600 m, pousse sur les branches basses des arbres orientées à l’ouest, serre tempérée ou + chaude, lumière vive ou – vive, douches estivales fréquentes, fleurs de 5 à 6 cm, éperon de 15 cm.
16 – Section Hadrangis Schlechter
Afrique, Madagascar – inflorescences courtes, plusieurs fleurs à texture très épaisse, ovaire et éperon également courts.
• Angraecum bracteosum Balf.f. & S. Moore
Mascareignes – plante d’altitude à cultiver en serre tempérée-fraîche, en lumière moyenne.
17 – Section Humblotiangraecum Schlechter
6 espèces et 1 variété (Madagascar, Comores) – une autre des 4 sections très intéressantes.
Caractéristiques très distinctives : tige courte ou inexistante, inflorescence divisée, à plusieurs fleurs de très longue durée, fleurs épaisses, éperon fin et long, parfum sublime, « jasminé ».
• Angraecum aloifolium Hermans J. & Cribb P.J. 1997
Madagascar
• Angraecum leonis (Rchb.f.) Veitch
2 formes : Madagascar + mini, fleurs de 3 à 4 cm, Comores + grande envergure, fleurs de 9 cm sur 8 cm de haut.
• Angraecum magdalenae Schlechter
Madagascar – semi-terrestre dans des poches d’humus sur des plateaux, de 1700 à 2000 m, en situation exposée, fleurs épaisses, blanc pur, à cultiver en serre tempérée en bonne lumière, + au frais et + au sec en hiver.
• Angraecum mahavavense H. Perr.
Madagascar – serre tempérée, lumière moyenne.
• Angraecum praestans Schlechter
Madagascar – basse altitude, forêts sablonneuses et sèches, à cultiver en serre chaude, en forte lumière ; supporte la sécheresse.
18 – Section Afrangraecum Summerhayes
Une dizaine d’espèces exclusivement africaines – plantes intéressantes car inflorescences assez longues portant plusieurs fleurs épaisses, de taille moyenne, malheureusement, une seule est connue en culture
• Angraecum reygaertii De Wilderman
Cameroun, Ouganda, Zaïre
19 – Section Angraecum
Une bonne douzaine d’espèces, 4 sous-espèces et 2 variétés (Madagascar, Mascareignes, Seychelles, Comores et une seule en Afrique) – cette dernière section contient les espèces les + spectaculaires du genre, la plupart d’assez grande taille, inflorescences longues, parfois branchues, multiflores, fleurs souvent grandes, cireuses, blanches ou lavées de vert.
• Angraecum eburneum Bory
Madagascar, Comores, Mascareignes, La Réunion, Maurice, Seychelles – plusieurs inflorescences, de 15 à 30 fleurs de 4 à 6 cm, éperon de 7 cm, serre chaude à tempérée, lumière moyenne à assez bonne.
• Angraecum eburneum subsp. superbum Thou.
Madagascar – épiphyte ou lithophyte en forêts tropicales humides de basse altitude, à cultiver comme les Cattleya avec juste un peu moins de lumière. Les inflorescences peuvent atteindre 1m de long et porter jusqu’à 12 fleurs blanches et vertes.
• Angraecum protensum Schlechter
Madagascar – espèce rupicole (sur rocher) ou semi-terrestre de haute altitude (2000 m), serre tempérée-chaude en bonne lumière, + au frais et + au sec en hiver, plante de taille moyenne, fleurs blanc pur de 7 cm, éperon de 12 cm.
• Angraecum sesquipedale
Cameroun, Ouganda, Zaïre
• Angraecum sesquipedale var.angustifolium Bosser & Morat (ancien. Angraecum bosseri)
Ressemble à Angraecum sesquipedale mais plante + petite et une seule fleur par inflorescence.
• Angraecum sororium Schlechter
Madagascar – grande plante terrestre sur affleurements granitiques, en plein soleil, de 1500 à 2000 m. Elle subit des gelées blanches ou même des gelées matinales + sévères pendant les 3 mois d’hiver, brume et rosée pendant les 9 autres mois, à cultiver en situation exposée dans un mélange de terreau de feuilles et d’écorces fines, additionné de sable grossier ou de pierre de lave, mettre à l’extérieur en été jusqu’aux premières gelées. Grandes fleurs blanc pur de 6 cm, éperon vert de 30 cm.
Hybrides
Des hybrides intéressants ont été créés depuis une vingtaine d’années, en voici quelques-uns :
- Angraecum magdalenaex Angraecum praestans
- Angraecum ‘ Sesquivig ‘ (Angraecum sesquipedale x Angraecum viguieri)
- Angraecum ‘ Veitchii ‘ (Angraecum eburneum x Angraecum sesquipedale)
- Angraecum ‘ Longiscott ‘ (Angraecum eburneum subsp.superbum var.longicalcar x Angraecum scottianum)
- Angranthes ‘ Etoile Filante ‘ (Angraecum magdalenae x Aeranthes neoperrieri)
- Angraecum longicalcar x Angraecum comorense
Angraecum : conseils de culture
Après cette revue de quelques espèces intéressantes, vous avez pu constater que leurs habitats sont très différents. Il conviendra donc, si possible avant tout achat, de vous renseigner sur les exigences particulières de chaque plante. Cependant, on peut définir un certain nombre de grands paramètres à respecter :
- Hygrométrie (humidité relative) – Pratiquement tous les Angraecum doivent pouvoir bénéficier d’au moins 62% d’humidité en période « sèche » et de 85% en période humide et plus chaude.
- Ventilation – Constante et abondante pour rafraîchir les feuilles en été et empêcher la pourriture en hiver.
- Arrosage – Même les plantes qui poussent en régions où il y a 2 saisons (sèche/humide) marquées, bénéficient de brumes et brouillards nocturnes. En tout état de cause, optez pour la solution de la « main légère », sans jamais laisser les plantes se dessécher pour autant.
- Contenants – Pots pour les espèces terrestres, semi-terrestres ou lithophytes et les grandes plantes lourdes ; le reste se portera beaucoup mieux installé sur écorce.
- Températures – Environnement frais, tempéré ou chaud en fonction de l’habitat d’origine.
- Lumière – Faible à intense selon l’habitat d’origine.
Bibliographie
- 1 – Fred E. HILLERMAN 1992 – A Culture manual for angraecoid orchid growers
- 2 – Fred E. HILLERMAN & Arthur W. HOLST 1986 – An introduction to the cultivated angraecoid orchids of Madagascar
- 3 – Isobyl & Eric LA CROIX 1997 – African orchids in the wild and in cultivation
- 4 – Isobyl LA CROIX, Eric LA CROIX & T. M. LA CROIX 1991 – Orchids of Malawi
- 5 – David DU PUY, Phillip CRIBB, Jean BOSSER, Johan et Clare HERMANS 1999 – The orchids of Madagascar (Annotated checklist + Annotated bibliography)
- 6 – Aubert Aubert du PETIT-THOUARS – ( Reproduction du livre publié en 1822 ) Histoire Particulière des Plantes Orchidées Recueillies sur les Trois Iles Australes d’Afrique
Où se les procurer ?
- UZUMARA ORCHIDS ( Ecosse ) : 9 espèces ( jeunes plantes )
- WUBBEN ( Pays-Bas ) : 15 espèces + 1 hybride
- KOPF ( Allemagne ) : 9 espèces + 1 hybride
- KJ ORCHIDS ( Danemark ) : 7 espèces + 1 hybride
- CURRLIN ( Allemagne ) : 13 espèces + 2 hybrides
- Joël JACQ ( France ) : 1 vingtaine d’espèces à la demande
- Marcel LECOUFLE ( France ) : 8 espèces + 1 hybride
- HOOSIER COMPANY ( U.S.A. ) : Un certain nombre d’espèces provenant de la collection de Fred HILLERMAN
Ecrit par Denise Roucoule
Crédit photographique : Denise Roucoule, Monique Thevenon, Jean-Claude Castagne, Armand Lerouxet André Fernandez