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Les espaces de culture d' Eloy-Abel SANCHEZ
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Plusieurs espaces de culture cohabitent :
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Deux fenêtres dans la salle à manger orientées au sud-est, avec un mur de maison en face à 2,5 m, ce qui empêche la lumière du
soleil direct. Culture TC ( 15-28°C ). Ici sont placées les espèces aimant la lumière, celles qui préfèrent un écart des températures
jour / nuit ( Brassia, Cattleya ) sont collées à la vitre et, un peu plus en retrait, celles qui aiment une température plus uniforme
( Dendrobium, Miltonia ).
Une fenêtre dans le bureau, orientée au nord-est, avec un mur de maison en face à 3 m, ce qui donne une lumière peu élevée. Culture TC ( 15-28°C ). Ici sont
placées des espèces peu gourmandes en lumière ( Paphiopedilum, Ludisia ).
Une fenêtre dans le hall d’entrée, orientée au sud-est, avec un mur de maison en face à 2,5 mètres, ce qui empêche la lumière du soleil direct.
Culture F ( 6-20°C ). Ici, sont placées les espèces moins frileuses aimant la lumière ( Dendrobium, Cymbidium ).
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- Sur l’aquarium
Un aquarium de 120 litres encastré dans le mur de la salle à manger et éclairé par deux ampoules de 40 watts, laisse un vide au-dessus
de lui de 1,00 m x 0.30 m x 0.40 m. Culture TC ( 15-28°C ). L’aquarium n’étant pas fermé, ça donne une humidité élevée dans ce coin. Ici, je place des miniatures
montées en épiphyte.
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- Les panneaux de culture
Je me suis fabriqué des panneaux en plexiglas, encadrés en bois (tasseaux de 3 cm x 3 cm), avec une gouttière fermée en bas pour récupérer l’eau
d’arrosage en trop. Ensuite, j’ai placé une couche de mousse dans la moitié basse du panneau et recréé un treillis en fil de fer par-dessus pour retenir la
mousse et accrocher les orchidées. Ce système me permet, en remplissant d’eau la gouttière, de maintenir la mousse humide par capillarité ainsi qu’une bonne
humidité ambiante autour des panneaux.
Un panneau de culture dans la salle à manger, éclairé par deux ampoules de basse consommation, produit une lumière de qualité acceptable pour la plupart des
orchidées pas trop gourmandes en lumière ( des Phalaenopsis et des Paphiopedilum dans la partie la plus éloignée de la lumière et des miniatures un peu plus gourmandes
sur la partie haute du panneau ). Culture TC (15-28°C).
Un panneau dans le hall d’entrée, éclairé par un tube fluorescent, produit une lumière de qualité moyenne. Culture F (8-20°C). Ici, je place ma collection
d’orchidées froides pas gourmandes en lumière. |
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- Culture en extérieur
Toutes mes orchidées, à l’exception des Phalaenopsis et autres espèces aimant une chaleur uniforme sans grands écarts de température,
sont placées à l’extérieur sous une haie de pruniers orientée au sud-est. Les orchidées froides sortent dès que les pruniers débourrent leurs feuilles,
entre le 25 avril et le 15 mai selon les années, les orchidées tempérées et tempérées-chaudes ne sortent qu’après le 20 mai. Toutefois, je garde à
l’intérieur les orchidées en fleur et celles qui ont déjà démarré leurs tiges florales pour ne pas perdre la floraison à cause d’un changement trop brusque
de température.
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Les orchidées aimant la lumière sont placées côté sud-est de la haie. Elles reçoivent la lumière directe du soleil jusqu'à 11h du matin.
Les orchidées qui préfèrent une lumière plus tamisée sont placées côté nord-ouest, elles reçoivent la lumière directe du soleil à partir de 19h du soir.
Les pruniers sont des plantes autochtones qui calent leur cycle biologique au climat de la région dans lequel ils se trouvent. Le débourrement de leurs feuilles
indique l’arrivée de la bonne saison et leur chute l’arrivée des gelées, ce qui me permet d’anticiper les saisons et m’indique naturellement le moment
de sortir ou rentrer mes orchidées. Leur seul inconvénient, c’est la chute des fruits mûrs qui dure plus d’un mois. Le sol est tapissé de prunes qu'il faut
ramasser régulièrement pour qu’elles ne pourrissent pas sur place, ce qui engendrerait des problèmes sanitaires.
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- La serre
J'ai construit une serre pour mes orchidées avec du matériel de récupération, à l’exception de l’ossature en bois. Ma serre est
d’une superficie de 6 m x 2,5 m., dont un sas de 2 m x 2,5 m, ce qui me laisse un espace de 4 m x 2,5 m pour placer mes orchidées. La hauteur est de 2,6 m à
l’avant et de 2,3 m à l’arrière. Elle est chauffée actuellement par un petit poêle à bois, mais elle devrait évoluer vers le solaire dans un futur proche.
Ma serre n’est pas finie, mais mes besoins d’espace pour cultiver mes orchidées m’ont conduit à la rendre fonctionnelle pour cet hiver. Je n’ai pas encore
assez de recul pour pouvoir vous parler de façon concrète de son fonctionnement, je laisse ça pour une autre fois, mais je vais quand même vous
parler de sa construction.
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Elle est montée sur huit poutres en bois de 10 cm x 10 cm posées sur huit pierres scellées au sol. Ces poutres sont reliées entre elles,
en haut et en bas, par d’autres poutres de même dimension. Le toit est fait de poutrelles de 6 cm x 8 cm posées sur le champ et espacées de 40 cm entre elles,
le tout recouvert par de la volige puis d’un plastique de serre et enfin une couche de terreau de 5 cm sur lequel j’ai placé des mottes d’herbe.
Le résultat, c’est un toit prairie de belle allure et qui constitue par la même occasion un très bon isolant. Sur la façade, orientée plein sud,
j’ai construit un mur en torchis paille de 80 cm de hauteur, pour qu’il serve de masse d’inertie, et j’ai laissé dépasser un avant-toit de façon
qu’aux heures chaudes de la journée, le soleil ne tape pas directement sur les vitres.
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Sur la façade arrière, j’ai construit aussi un mur en torchis
paille, mais cette fois de 180 cm de hauteur et j’ai laissé dépasser un arrière toit pour placer une dalle de récupération d’eau de pluie qui sert
à l’arrosage des orchidées. Toutes les autres surfaces de la serre sont vitrées par des portes ou des fenêtres de récupération. Coût total de la serre,
moins de 1.000 euros de matériel acheté. Après calfeutrage et doublure des parties vitrées de la serre avec du papier bulle, le résultat est déjà
très intéressant, je garde en moyenne 6°C de plus qu’à l’extérieur sans utiliser le poêle.
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- Construction du mur en torchis paille
Pour que le torchis tienne, j’ai installé un treillis en bambou dans les emplacements prévus pour les murs en torchis paille. Le torchis
est constitué d’un tiers d’eau, un tiers paille et d’un tiers terre, que j’ai récupérée dans le jardin. La terre de mon jardin étant très argileuse, je n’ai
pas eu besoin de rajouter d’autres éléments. Le torchis ainsi fabriqué a été place de côté et d’autre du treillis, ce qui fait une épaisseur de 10 cm. Ensuite
j’ai recouvert ce torchis par un enduit en chaux et terre du jardin à parts égales, ce qui assure une étanchéité suffisante pour que les murs ne se
désagrègent pas avec l’eau de la pluie ou celle des arrosages.
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